Les limousines de prestige furent parmi les premières à se lancer dans l'hybridation plus ou moins «douce». Une manière de se racheter une bonne conscience ou une façon de faire payer le développement de la technologie par les plus aisés ?
Si la production de véhicules hybrides reste encore anecdotique chez les constructeurs généralistes et sur le marché automobile en général, les marques «premium » y trouvent un intérêt majeur parce que l’intégration d’un système hybride est moins confrontée à un manque de place dans une A8 que dans une A1, par exemple, mais aussi parce que la différence de prix par rapport à une version thermique classique passe mieux. Avec un peu de cynisme, on peut voir là une manière de faire payer le développement d’une technologie coûteuse par les clients les plus aisés. Nous avons donc rassemblé ce qui se fait de mieux en matière de grandes limousines hybrides, afin de vérifier si le jeu en vaut la chandelle. Commercialisée il y a tout juste quelques mois, l’Audi A8 hybrid trouve logiquement sa place dans ce noyau. BMW a pour sa part profité du restylage récent de sa Série 7 pour repenser complètement sa variante ActiveHybrid 7. Alors que cette dernière partageait sa technique mild hybrid avec Mercedes, elle a aujourd’hui évolué pour devenir full hybrid. La Classe S n’a pas encore franchi ce cap, mais sa présence dans ce comparatif est d’autant plus justifiée qu’elle permettra de comparer directement les progrès réalisés d’un point de vue purement technique.
Mais le débat n’aurait pas lieu d’être s’il n’y avait un challenger pour venir bousculer les grandes enseignes. La Lexus LS600h n’ayant pu répondre présent à notre invitation, c’est l’Infiniti M35h qui s’y est substituée. Un défi de taille pour cette «petite» japonaise qui vient titiller les allemandes sur leur terrain de jeu favori, celui du très haut de gamme.