Voici deux visions différentes de la grande berline premium électrique : le style traditionnel chez BMW et le côté très décalé chez Mercedes. Ça, c’est pour la forme. Voyons ce qui les distingue sur le fond. Texte : Olivier Maloteaux I Photos : Jonathan Godin
ça fait longtemps que Mercedes n’est plus une marque de vieux... Le constructeur de Stuttgart bouscule même les codes et les traditions avec ses modèles EQE et EQS (berlines ou SUV) aux lignes futuristes, censées marquer une rupture et incarner le passage à la mobilité électrique. En marketing, on appelle cette stratégie la disruption : rompre avec les conventions d’un marché pour donner une image unique et dynamique. Avec ici le style comme symbole d’une ère nouvelle. Mais pour les clients plus traditionnels, Mercedes conserve la Classe E (renouvelée l’été dernier) au style plus carré, disponible en thermique (essence ou Diesel) et hybride plug-in, mais pas en 100% électrique.
Chez BMW, on cherche moins à se faire remarquer : la toute nouvelle Série 5 emballe toutes les sources d’énergie (thermique, hybride plug-in et électrique) dans un seul et même contenant, au style nettement moins déroutant. On précisera que l’i5 est également disponible en break, ce qui n’est pas le cas de la Mercedes EQE. On attend aussi cet été le troisième larron allemand : la nouvelle Audi A6 électrique (plateforme PPE partagée avec Porsche et fonctionnant sous 800V), qui existera par ailleurs en break.
Mais revenons à nos deux berlines du jour… Leur puissance peut grimper jusqu’à 601 ch (i5 M60 xDrive), voire 647 ch (EQE 53 AMG 4MATIC+). Du lourd ! Nous avons cependant opté pour l’approche raisonnable, avec les versions propulsions (un seul moteur arrière) favorisant l’autonomie. Ça tombe bien, car cet essai s’est intégralement déroulé sous des températures négatives, mettant les accus à rude épreuve...