Confronter une Renault à une Dacia, c’est orchestrer une lutte fratricide entre deux marques d’un même groupe. Mais à partir du moment où leur concept même les rassemble, il devient opportun de… les opposer. Qu’aurait donc de plus l’une pour prendre le pas sur l’autre?
Au sein de l’alliance Renault- Nissan, il est une marque qui permet au groupe de rester la tête hors de l’eau en Europe et cette marque est… roumaine. L’était en tout cas il y a quelque temps encore, avant de passer sous pavillon français. En effet, Dacia sauve l’honneur de la famille avec des chiffres continuellement à la hausse depuis son lancement sur les marchés «de l’Ouest», en 2005. La clef du succès: maximiser les synergies et le réemploi de technologies pour conserver des prix bas et y apporter une dose de modernité et de confort supplémentaire avec chaque nouveau modèle. Le principe du «value for money» poussé à son paroxysme: moteur de dernière génération, finition en hausse, consommation mesurée, équipement toujours plus complet, le tout à un prix défiant toute concurrence. Autant d’éléments qui renforcent l’attractivité des modèles et qui mènent la vie dure à son concurrent le plus proche: Renault. Et dire que le groupe prévoit de partager jusqu’à 75% des pièces d’ici à 2020! En attendant, la synergie est déjà bien huilée, à tel point que l’on est en droit de se demander ce qui justifie un écart supérieur à 4.500 € entre un break Clio et une Logan MCV à équipement équivalent.