Non seulement l’Ineos Grenadier s’imprègne de l’emblématique Land Rover Defender d’antan en termes de design, mais il reconduit aussi - en partie - sa rudesse de caractère. Serait-il le seul et digne successeur de l’emblématique anglais? Et si Land Rover tenait à remettre les pendules à l’heure? Texte: Iwan Kneuts /L.B. | Photos: Julien Mahiëls
La réaction du conducteur d’un Land Rover Série II croisé au hasard d’une rue alors que nous conduisions l’Ineos Grenadier en dit long: coup de klaxon et pouce levé! Deux jours plus tard, nous le recroisons cette fois au volant du nouveau Defender P400 et là pas un geste, presque pas même un regard. Peut-être était-il occupé dans ses pensées? Ou peut-être qu’au sein des passionnés de la marque le malaise est réellement profond ? Car c’est un fait: à bord du nouveau Defender, les tatoués au «Def’» ne se sentent pas à la maison. Et porter une Barbour et une paire de Wellington bien cirées n’y change rien. Même Jim Ratcliffe ne s’est pas fait au nouveau modèle amiral de la marque. Et que faire, dans ce cas, quand on est l’homme le plus riche d’Angleterre? Et bien, on construit son propre 4x4 «à l’ancienne». Sir Ratcliffe, fondateur et PDG du géant industriel Ineos, s’est donc mis en tête de remplacer le bon vieux Def’ par sa propre vision de ce qu’il devrait être de nos jours. Cinq ans plus tard, nous conduisons son Ineos Grenadier, un 4x4 tellement inspiré par le Defender que Ratcliffe a dû rendre des comptes à un juge. Sans succès cependant pour la marque dépositaire du design original…