Pour nous faire oublier qu'il découvre bon dernier l'univers du crossover, l'Audi Q7 cultive l'art du colossal.
Sans être ni le plus rapide ou ni le plus performant, le Q7 a visiblement cherché à ombrager ses rivaux sur le plan du comportement, par le foisonnement des équipements de confort et de sécurité, par la richesse des matériaux utilisés. De fait, du haut de son mètre septante-trois, il se hisse dans le club fermé des crossovers les plus aristocratiques, en nourrissant un complexe de supériorité qui l'a fait plus long et plus large que les autres - allons, n'ayons pas peur des mots: plus monstrueux. Les 7 places qu'il peut proposer ne justifient pas qu'il se mette aussi délibérément "hors gabarit", parce que ses deux places du troisième rang sont tout simplement moins habitables que celles que proposent des concurrents - on pense au Volvo XC 90 - plus courts d'une trentaine de centimètres. Ce goût du monumental relève des profondeurs de la psychologie humaine et n'entre pas dans une analyse cartésienne.