Premier essai / Bentley Mulsanne

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Bien avant son développement, Bentley a longuement scruté la composition de l'ADN de son futur porte-drapeau. Le résultat s'appelle Mulsanne.

Pour le développement de la nouvelle Mulsanne, les ingénieurs et styliciens sont pratiquement partis d'une feuille blanche. C'est une très grande voiture longue de pratiquement 5,60 m. Quant à ses lignes de limousine anglaise avec un porte-à-faux avant très court et un très long arrière, elles sont dues une fois de plus au Belge Dirk Van Braeckel. Pour ce qui est du moteur, Bentley a choisi un ultime raffinement du V8 suralimenté en aluminium de 6,75 litres dont les origines remontent à plus d'un demi-siècle, mais avec des évolutions notables : une distribution à calage variable et, surtout, un système de variation de la cylindrée. Le V8 est accouplé à une boîte automatique ZF à 8 rapports. Quatre modes sont proposés : Comfort, Sport, Bentley et Custom.

Dès les premiers tours de roues, une impression de ressources infinie se fait ressentir. Le millier de Newton-mètres répond présent pratiquement dès le ralenti et propulse sans aucune difficulté les 2,6 tonnes de la belle. Sur une route sinueuse, l'amortissement adaptatif modifie ses réglages afin que les passagers arrière puissent bénéficier d'un confort constant. Vu la taille et la masse de la Mulsanne, la direction nous paraît précise. À l'arrière, l'habitabilité est royale, la finition ultraluxueuse, raffinée et soignée, mais rapidement, des bruits de vent perturbent quelque peu le calme régnant à bord, de même que les pneus à profil bas. En ouvrant la malle arrière, on découvre un coffre dont le volume est plutôt décevant, surtout compte tenu des dimensions de l'engin.

Tant par son tarif que par ses dimensions, la nouvelle grande Bentley se situe à mi-chemin entre une Rolls-Royce Ghost et une Phantom. Pourtant, par sa philosophie différente, cette Mulsanne devrait séduire une tout autre clientèle. Car si, chez Rolls-Royce, le mot «confort» s'écrit en lettres d'or, chez Bentley, c'est plutôt le conducteur qui est au centre de toutes les préoccupations, sans pour autant que le bien-être des autres occupants n'ait (trop) à en souffrir. Bref, on l'aura compris, tout est une question de (bon) goût.

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