Premier essai / Mercedes SLS AMG Roadster

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Un cabrio de 571 ch, cela peut paraître futile. Bien sûr. Mais à y regarder par l'autre bout de la lorgnette, il peut devenir utile. Explications...

Vous l'aurez sans doute remarqué, le roadster abandonne les portes papillon du coupé. Forcément, où aurait-il ancré les points d'articulation ? Les ouvrants possèdent une architecture traditionnelle qui s'avère en réalité... bien plus pratique. Repliée en accordéon, la capote souple à triple épaisseur prend place derrière les sièges et empiète peu sur le volume du coffre. Elle se manipule en 11 s jusqu'à une vitesse de 50 km/h via l'interrupteur sur la console centrale. La protection aérodynamique semble perfectible malgré le petit filet pare-vent, en fait une vitre, reliant les arceaux de sécurité. Même vitres relevées, on sent rapidement le souffle du vent, y compris aux vitesses légales.

Le long empattement favorise la stabilité des freinages, même violents, et le caractère directeur du train avant et de la direction à l'assistance bien calibrée permet de jeter le nez, là bas, tout au bout de ce long capot typique des roadsters, dans la courbe. Il s'y inscrit sans retard, avec une bonne volonté évidente. Ensuite, les phases de sous- et survirage seront fonction de l'angle au volant, d'un point de fin de freinage précis et de la pression sur l'accélérateur. Le problème, en tout cas sur ces petites départementales mal revêtues et bosselées, semble provenir de l'amortissement qui, bien qu'adaptatif, freine mal les mouvements de caisse, prodigue une piètre motricité et provoque des battements de roues.

Facturée 8.600 euros de plus que le coupé dont elle dérive, cette SLS Roadster présente toutes les qualités attendues d'une digne représentante de son segment huppé. De l'exclusivité, du caractère mécanique, de l'équipement pléthorique (il reste des lacunes, rassurez-vous), une débauche de puissance et de CO2 et une ligne à faire se retourner même le président de l'association Provélo. Tout cela est-il bien nécessaire ? Peut-être pas, sauf à considérer le rêve comme un mal nécessaire pour qui ne veut pas sombrer dans la sinistrose ambiante. Tout cela pour le prix d'un plein. Finalement...

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Avis Rédaction NC