C'est la crise même dans le très haut de gamme, où les PDG se voient mal continuer à rouler en 8 ou 12 cylindres gloutonnes. Heureusement, les berlines de très haut de gamme peuvent aussi se montrer généreuses avec un Diesel «de base» sous le capot.
Bien sûr, il reste des sociétés florissantes, il suffit de voir les salaires payés à certains patrons et dont les médias font des gorges chaudes en les fustigeant. Simplement, le jeu est devenu plus subtil, y compris pour les autos chargées de transporter ces PDG (éventuellement avec chauffeur). Mais si vous y faites bien attention, vous verrez que, la plupart du temps, l’absence d’identification sur ce genre de limousine d’entreprise cache un 8 ou 12 cylindres à es- sence. A l’inverse, si elle arbore sa dénomination, il s’agit presque invariablement d’une TDI, d, dDi, etc. Dans ce cas, la voi- ture fait partie des moyens de communication envers le personnel et la clientèle: «Voyez, nous aussi, on se serre la ceinture.» Heureusement pour ces chefs d’entreprise, il y a belle lurette que choisir ce genre de modèle Diesel n’a plus rien d’une punition...
La décennie écoulée a vu l’évolution du moteur Diesel faire un bond. Un seul exemple: il y a 30 ans, le premier Diesel de la Volkswagen Golf, un 1500 de 55 ch, était considéré comme sportif. A l’époque, la sportive qui faisait fureur, c’était la Golf GTI, avec son 1600 à essence de 110 ch. Aujourd’hui, certaines versions Diesel de la Golf fournissent... 170 ch sans sourciller. Si l’on ajoute que les turbo Diesel de ce genre, souples, doux et vifs, n’ont plus rien de comparable avec leurs prédécesseurs rugueux et rocailleux, on comprend que, lentement mais sûrement, les berlines de plus grand gabarit, puis les limousines, aient cessé de faire la fine bouche pour le moteur à huile lourde...