Financièrement parlant, Peugeot n'est pas au mieux de sa forme. La nouvelle 208 est donc d'une importance vitale pour le groupe. Est-elle suffisamment armée pour tenir tête à ses plus sérieuses rivals du segment B ?
Les comptes de PSA Peugeot Citroën sont dans le rouge : le groupe français ne tient pas vraiment la forme. Au début de cette année, il s’est d’ailleurs vu contraint de céder 8% de ses actions à General Motors, soit le prix de conditions de coopération favorables avec le géant américain. Dans le même temps, la marque sochalienne s’évertue à conserver ses parts de marché en Europe, où le secteur automobile s’affiche en régression. La nouvelle 208 est donc d’une importance capitale pour Peugeot, surtout quand on sait que le segment B est traditionnellement le plus important pour les constructeurs français. Difficultés financières et marché morose: le lancement de la 208 ne se fait pas dans un contexte idéal.
Histoire de jauger ses chances de réussite, nous l’avons confrontée à deux rivales allemandes, les Ford Fiesta et Volkswagen Polo, et deux autres, asiatiques celles-là, les Kia Rio et Toyota Yaris, qui, lors d’un précédent comparatif (notre n°1512 de novembre 2011), nous avaient très agréablement surpris. Mais si cette confrontation mettait en jeu des versions 1.4 à essence, la parole est cette fois aux Diesel de 90 ch, toujours très prisées en Europe. Cela suppose donc la présence sous le capot d’un 1,6 litre pour les 208, Fiesta et Polo, tandis que les Yaris et Rio se contentent de 200 cm3 de moins.
Enfin, pour compléter le tableau, nous avons retenu une autre nouveauté : la Chevrolet Aveo 1.3D, qui tire pas moins de 95 ch de son petit 4 cylindres Fiat de 1242 cm3. Les Américains nous assurent que cette Chevy s’est considérablement améliorée par rapport au modèle précédent et est tout à fait apte à en remontrer aux valeurs sûres européennes. Nous verrons ce qu’il en est réellement. Ajoutons pour être complets que les Chevrolet, Ford et Volkswagen mises à notre disposition étaient des versions «éco» caractérisées par des rejets de CO2 extrêmement bas.