Le Ford S-Max de première génération a attiré un nouveau public vers le segment des monospaces. Quels arguments la deuxième génération avance-t-elle face au Renault Espace V, qui joue à présent la carte du crossover plutôt que celle du monospace classique?
Avec le S-Max, Ford lançait en 1997 un modèle un peu atypique à côté de son Galaxy. Par sa ligne de pavillon plus basse, il voulait concilier habitabilité généreuse et ligne dynamique. Mais au-delà de son look, le S-Max premier du nom pouvait se targuer d’un comportement dynamique, digne des meilleures grandes routières. Il a ainsi séduit des acheteurs qui n’auraient jamais craqué pour un monospace conventionnel. En 2007, le Renault Espace en était à sa 4e génération et constituait l’archétype du monospace traditionnel: une voiture pratique destinée aux familles nombreuses. La durée de vie particulièrement longue de ce modèle – il a été produit de 2002 à 2015 – a donné à Renault le temps de la réflexion quant à l’avenir du concept même de l’Espace, dont la première génération, en 1984, avait créé de toutes pièces une nouvelle catégorie d’automobiles. Pour le dire autrement, Renault a estimé que le grand monospace tel qu’on le connaît avait fait son temps. Les conséquences, on les connaît: l’Espace s’est mué en crossover, soit un cocktail de SUV – ce qui explique les gigantesques roues et la garde au sol importante – et de monospace sportif à la façon d’un… S-Max.