Essai comparatif / Contre-la-montre vers le Sud : en Mercedes EQB 250+ ou en GLB 200 4MATIC ?

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«Partir vers le Sud de la France en voiture électrique ? Alors vous mettrez deux jours de plus que si vous preniez une voiture à essence. » C’est ce qu’on nous avait dit quand on a parlé du projet la première fois. Mais qu’en est-il dans les faits ? À la Mercedes EQB 250+ et à la GLB 200 4MATIC de confirmer ou de réfuter cela.

La mesure objective est la clé pour répondre à des a priori ternaces. Donc, pour obtenir une réponse claire à la question de savoir combien de temps une voiture électrique met de plus - par rapport à une voiture à essence - pour atteindre le pied du Mont Ventoux, il n'y avait pas d'autre choix que de prendre le volant et de… faire ce voyage réellement. C'est là que la Mercedes EQB 250+ et la Mercedes GLB 200 4MATIC interviennent. Les deux modèles partagent leur base, leur confort et leur praticité, ce qui les rend parfaitement comparables. Même si leurs motorisations sont totalement différentes.

Départ: Station Total, Ruisbroek – 0 km

Bien sûr, les deux équipages démarrent du même point, à savoir le parking autoroutier à Ruisbroek, à la sortie de Bruxelles. C'est là que nous pouvons donner à la fois à l'EQB et à la GLB leur autonomie maximale grâce à un plein de carburant ou de batterie. Plein fait et batterie à 100%.

L'arrivée est également la même. Ce soir, nous voulons prendre l'apéritif sur la terrasse du café «Le Flandrien». Un bistrot charmant dirigé par un couple des plus sympas, Marnik, Els et leur fils Lou. Des Belges, ce qui explique pourquoi vous pouvez obtenir de la Duvel au fut… en plus du pastis et du rosé, bien sûr.

Le trajet est ensuite tracé par les systèmes MBUX respectifs (identiques), tandis que Lennen - notre photographe maison et conducteur de la GLB 200 4MATIC pour l'occasion – embarque un chronomètre juste avant le départ. Il est convenu qu’il devra respecter un temps de pause (normal pour un photographe). Parce que lorsque l’on part en vacances, de temps en temps, une pause… s’impose, non ?  À lui de décider quand s'arrêter pour une pause salvatrice, tant qu'il s’est bien reposé pendant un total de 45 minutes à la fin.

Premier arrêt : Reims – 214 km

Ce ne sera qu'autour de midi que la GLB cherche un premier moment de repos. Dans l'EQB 250+, nous étions déjà en route vers le troisième arrêt. Près de deux heures après le signal de départ, la navigation nous a indiqué pour la première fois que les 70,5 kWh de batterie pourraient imposer un ravitaillement à Reims. Pas qu'elles étaient vides, selon l'ordinateur de bord, nous aurions encore pu parcourir 165 kilomètres. Mais apparemment, il n'y avait rien dans ce rayon qui puisse charger plus rapidement que la borne de 300 kW chez le Carrefour local de Reims. Cependant, une telle puissance de charge n'est pas nécessaire car l'EQB 250+ accepte un maximum de 112 kW en courant continu.

L'Electric Intelligence - l'assistant intelligent qui réfléchit avec nous - indique que nous pouvons reprendre la route après 21 minutes de charge. Nous ne faisons pas encore totalement confiance à l'intelligence artificielle, nous retirons donc la fiche seulement 7 minutes plus tard. Avec 91 % de charge, nous devrions pouvoir parcourir les 193 kilomètres suivants sans problème. Surtout si la consommation moyenne de 18,6 kWh/100 km reste affichée sur l'ordinateur de bord.

Deuxième arrêt : Aire de Châteauvillain – 407 km

Lors du deuxième arrêt - après 407 kilomètres - nous avons satisfait notre petite faim qui se faisait sentir depuis un moment. Avant que le baguette ne soit avalé, il s'était déjà écoulé 44 minutes. Encore une fois, plus longtemps que prévu. Résultat : une batterie chargée à plus de 90 %. Cependant, cela n'a rien changé à notre itinéraire. L'EQB a continué de dicter que nous devions nous arrêter juste au-dessus de Lyon, même s'il nous restait presque 150 kilomètres d'autonomie.

La seule chose qui a été adaptée - bien sûr - est le temps que nous allions y passer. Pour parcourir les derniers 256 kilomètres, une demi-heure devrait suffire. Si la consommation moyenne ne continue pas d'augmenter, bien sûr. Avec 19,8 kWh, nous consommons maintenant 1,2 kWh de plus pour chaque 100 kilomètres par rapport au début. Ce que nous attribuons principalement à l'utilisation accrue de la climatisation. Eh bien, nous voyageons après tout vers le soleil.

Troisième arrêt : Aire de Mâcon – 618 km

Il est environ 15h lorsque nous branchons pour la dernière fois le chargeur rapide. La demi-heure prévue précédemment s'est finalement avérée être de 27 minutes. La consommation moyenne a en effet baissé à nouveau et est maintenant presque un kWh meilleure (18,9 kWh/100 km). À partir d'ici, nous n'avons plus qu'un seul tronçon jusqu'à Bédoin. Heure d'arrivée prévue : un peu avant 18 heures. Si les embouteillages du soir le permettent. Lennen a appelé. Il a perdu une demi-heure dans un embouteillage à Valence.

Mais les derniers arrivés sont les meilleurs dans ce cas. Ou du moins, ceux qui ont le plus de chance. Au moment où l'EQB 250+ arrive à l'endroit de l'incident, le retard a été presque entièrement rattrapé. Nous n'avons finalement qu'une heure de retard.

Arrivée : Bédoin – 947 km

Exactement 57 minutes, c'est la différence de temps que nous constatons lorsque nous arrêtons l’EQB à notre arrivée finale. Il est alors 17h47. Près de douze heures après le début de notre voyage, nous pouvons enfin souffler. Et nous en arrivons à la conclusion empirique qu'avec un moteur à combustion conventionnel, vous n'arrivez pas beaucoup plus rapidement à destination qu'avec un véhicule électrique. Il est vrai que nous avons eu de la chance à Valence en ayant échappé au bouchon qui a temporairement ralenti notre collègue à bord du GLB200, mais même sans cet incident, la GLB n'aurait gagné qu'une heure et demie. En d'autres termes, nous serions toujours arrivés à temps… pour l'apéritif.

Les bémols

Malgré ce bilan surprenant (lisez: positif), nous avons noté quelques éléments négatifs lors de ce périple. L'objectivité ne peut exister que par la grâce de la nuance nécessaire…

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