Compte tenu du succès d'une formule inaugurée en 1999, BMW conserve sans surprise le même cap. Usant des mêmes artifices, le troisième épisode de la saga X5 parviendra-t-il à tenir l'audience en haleine?
À première vue, le X5 troisième du nom se profile davantage comme un perfectionnement tous azimuts du modèle lui cédant le témoin que comme un net changement de direction. Première conséquence directe de cette politique: le nouveau X5, toujours produit sur les lignes de l'usine américaine de BMW à Spartanburg, conserve sensiblement le même encombrement que le modèle qu'il remplace. L'empattement est identique (2,93 m) et le porte-à-faux arrière quasi inchangé (-0,2 cm). Seul le porte-à-faux avant s'étire légèrement (de 2,6 cm) pour porter l'encombrement total à 4,86 m. Endossant toujours le survêtement d'un SUV sportif, le X5 voit ses moteurs offrir plus de puissance et son armada technique s'étoffer d'une pléthore d'offres de transmissions/ amortissements évoluées. Inutile, par contre, de chercher un quelconque pack off-road: le X5 n'entend toujours pas crapahuter hors des routes asphaltées! Évolution notable, par contre: les passagers arrière peuvent dorénavant disposer de sièges confort réglables en inclinaison et coulissants (510 euros) et/ ou chauffants (435 euros). Mais, avant tout, ce nouveau X5 entend soigner ses émissions. Pour la première fois, un X5 peut d'ailleurs se contenter de ses seules roues arrière motrices (sDrive 25d). De quoi contenir les rejets de CO2 de justesse sous la barre des 150 g/km et séduire la clientèle professionnelle. D'autant plus que, profitant de services «connectés» étrennés par la nouvelle Série 5, le X5 fait les yeux doux aux conducteurs à l'agenda surchargé.