Politique de plates-formes oblige, les responsables «produit» de Citroën ont accepté de bon coeur la figure imposée consistant à concevoir une C4 partageant 62% de pièces avec la Peugeot 307. Ou comment concentrer sur les 38% restants tous les gènes spéci
La genèse de la C4, c'est le cas d'école que tout constructeur multimarque rencontre immanquablement. Il faut, d'un côté, préserver les spécificités «culturelles» de chacun, de l'autre, autant que possible partager les investissements industriels consentis. Cela posé, s'il était entendu
que la plate-forme (empattement, principes de liaisons au sol), les moteurs et transmissions seraient repris de la 307, les responsables «produit» du constructeur
aux chevrons ont demandé et obtenu les investissements nécessaires (720 millions d'euros tout de même, dont 300 en développement et 420 en outils industriels) pour faire de la C4 une vraie Citroën. Les designers maison ont ainsi pu repartir d'une page presque blanche (aucun élément de carrosserie n'est commun avec
la 307) et dessiner une C4 plus basse, donc plus aérodynamique (héritage des DS, GS et CX), qui reprend logiquement tous les codes stylistiques récents de la marque.