Plus attachante que séduisante, la Ford Mustang, quadragénaire, fait malheureusement son âge. Et ne parvient même plus à masquer ses rides.
Les Américains ont une expression imagée pour décrire une personne qui atteint l'âge fatidique
des 40 ans: ils disent qu'elle est over the hill, littéralement de l'autre côté de la colline, c'est-à -dire sur la pente descendante. Rien n'est plus
vrai pour la Mustang en général et la GT 40th Anniversary en particulier, énième déclinaison de ce patronyme mythique qui reste la seule pony car depuis le retrait de la Chevrolet Camaro et de la Pontiac
Firebird.
Dès ses tout débuts au salon de la New York World Fair le 17 avril 1964, la Mustang a conquis les coeurs comme aucune voiture n'a jamais réussi à le faire. Du
moins dans de telles proportions. Au cours des 12 mois
suivants, Ford enregistra pas moins de 680.000 commandes de cette variante sportive de la Falcon. Des chiffres exceptionnels qui inspirèrent un célèbre slogan d'un restaurant de Pittsburgh: «Nos petits pains se vendent comme des Mustang!» Avec des ventes annuelles qui avoisinent encore les 150.000 exemplaires, elle reste populaire, même si elle s'est figée dans le temps.