Après la timide phase initiale d’approche, Infiniti entend passer à la vitesse supérieure en Europe. Avec quels arguments? Ceux d’une berline compacte stylée, haute sur pattes, aux origines étoilées: la Q30. La combinaison du bonheur?
Avec une progression de ses ventes de 8% en novembre 2015, Infiniti enregistrait son 15e mois consécutif de croissance au niveau mondial. Fin novembre, avec 192.000 véhicules, la marque «premium» de l’alliance Renault-Nissan avait déjà dépassé le nombre total de ses ventes de 2014. Il apparaît toutefois que les résultats commerciaux d’Infiniti diffèrent notablement en fonction des marchés étudiés. Infiniti America, comprenant les Etats-Unis, le Canada, le Mexique et l’Amérique latine, constitue de loin son plus gros marché. Il représente à lui seul plus de 130.000 de ses ventes totales. La Chine constitue le second plus gros marché pour la marque, dont le siège social est implanté à Hong-Kong. Malgré le ralentissement économique dans l’empire du Milieu, Infiniti y reste l’une des marques «premium» à la croissance la plus rapide, avec ses 36.000 ventes (+35%) à fin novembre.
Pour l’heure, l’Europe reste quant à elle assez peu sensible aux arguments des gros SUV (QX50 et QX70) et de la grande berline (Q70) d’Infiniti. Le lancement de la berline Q50, mieux adaptée aux exigences européennes, a tout de même permis au constructeur de grappiller quelques clients. Le blason arrivé en Europe en 2008 a finalement enregistré sur les 11 premiers mois de 2015 une progression des ventes de l’ordre de 50% par rapport à 2014. En chiffres absolus, les ventes restent tout de même faibles: le Vieux Continent n’a absorbé que 6.300 Infiniti à fin novembre. Le «momentum» pour Infiniti Europe devrait correspondre à 2016, quand la Q30, et sa future variante SUV QX30, sortiront de l’usine anglaise de Sunderland.