Sept ans se sont écoulés depuis que Jeep vit sous la houlette de DaimlerChrysler. Une cohabitation durable au sein de laquelle le Grand Cherokeea viré au "sang mêlé"... Damned, voilà l'Indien en Visage pâle? C'est Ugh sans jamais faire pâle figure!
Comme Land/Range Rover, l'«autre» grand spécialiste historique du véhicule tout terrain, Jeep est happé par la mouvance qui veut qu'un SUV roule comme une voiture. Et n'échappe pas à sa conséquence naturelle: la course à la puissance. Qu'attendre d'une telle émancipation du 4x4 dans la sphère de la haute performance routière? Qu'il détale comme un lapin sur l'asphalte? Sans plus nous bercer sur les ondulations de la chaussée en nous inflingeant un head toss? Ou qu'il peine plus dans la gadoue? Le Grand Cherokee s'en tire sans grosse perte de saveur ni d'identité. Il est plus confortable sur la route et à peine moins efficace sur le terrain. Dans l'opération, c'est le Diesel V6 CRD qui nous surprend plus que le V8 Hemi, moins impressionnant dans la Jeep que dans la Chrysler 300C parce que handicapé par une boîte qui l'amène à glouglouter plus qu'à exprimer sa forte personnalité. Le Diesel Mercedes fait par contre de lui une offre tout à fait dans le coup ? pas vraiment bradée, donc! -, même si nous pensons qu'il est vain d'abonder dans la surenchère des constructeurs allemands en traînant, toujours, un petit retard technique...