Essai détaillé / Nissan Leaf 2018 40 kWh : L’électrique bien née

La nouvelle Leaf n'est pas une voiture révolutionnaire comme sa devancière, qui fut la première électrique de grande série sur le marché. Mais Nissan est parvenu à moderniser efficacement le modèle, notamment en écoutant ce que les propriétaires et utilisateurs de la première génération avaient à lui dire.

Vendre quelque 300.000 exemplaires d’un modèle en un peu plus de 7 ans, ce n'est pas une grande performance pour un «généraliste» comme Nissan, sauf quand on sait qu'il s'agit de la première voiture 100% électrique commercialisée à une grande échelle. La première Leaf s'inscrivait dans le segment des berlines compactes et possédait une carrosserie 5 portes, avec un grand hayon. Son style général était pour le moins… particulier, surtout extérieurement. A l'intérieur, elle se révélait pourtant étonnamment spacieuse pour une voiture purement électrique. Elle reposait du reste sur une plateforme spécifique, conçue dès le départ pour accueillir dans les meilleures conditions et au meilleur endroit le volumineux et pesant pack de batteries. Ces 300.000 clients, Nissan les a interrogés de façon approfondie et une bonne part des changements apportés à la Leaf de deuxième génération trouvent leur origine dans les critiques et suggestions formulées. La nouvelle reprend donc globalement le concept de sa devancière, mais le style extérieur controversé a cédé la place à un dessin beaucoup plus consensuel, proche de ce que l'on trouve sur les autres modèles de la gamme actuelle. A notre humble avis, les lignes manquent du coup d'originalité: nous aurions aimé quelque chose de plus osé, plus proche des lignes du concept car présenté naguère. Sur notre voiture d'essai, ce look passe-partout était en partie compensé par une peinture bicolore.