Hargneux comme le gros lézard qui lui vaut son appellation, le Porsche Cayman S a les dents longues. Pensez donc: il s'est mis en tête de venir chasser sur les terres de celle qui, depuis quatre décennies, représente l'archétype du coupé sportif par excel
Le coupé Cayman S fera date dans l'histoire récente de Porsche en se positionnant d'emblée comme le meilleur ennemi de Sa Majesté la 911, qui voit désormais la menace se préciser sur son propre terrain: la sportivité. Car le petit dernier a les dents longues. Léger, râblé, vif, il a la personnalité explosive qui faisait le charme des 911 d'antan, le côté caractériel en moins. Certes, il n'est pas donné par rapport aux rares concurrentes issues de constructeurs généralistes. Mais par rapport à celle dont il a pris l'aspiration, la différence plaide en sa faveur: 19.000 euro de moins qu'une 911 "3.6", 29.500 euro de moins qu'une "S". Il possède donc les arguments pour élargir la clientèle de Porsche vers le bas. La reine 911 conservant une aura suffisamment forte pour se mettre à l'abri d'une éventuelle cannibalisation.