«Saab à hayon» n'est plus du tout l'association qui vient à l'esprit lorsqu'on évoque la 9-3. Voilà qui nous interdit de casser du sucre (ou des oeufs) sur le dos de ce qui fut la plus caricaturale des suédoises.
D'avoir une grande soeur plus belle que soi pousse tôt ou tard à l'imiter. La 9-3 était, comme la 900 et la 99 avant elle, une berline au sens pratique aigu et à la laideur intéressante.Aujourd'hui, elle abandonne le hayon et suit en cela les traces de la 9-5. En lui assénant même un coup de vieux. La 9-3 devient ce qu'elle n'était pas: belle et grisante à conduire.Comme elle y parvient sans malmener ce qui fait la fibre Saab (l'approche sécuritaire, la justesse du confort d'assise, une large culture du «turbo essence»), il reste peu de raisons de ne pas l'inclure dans un choix qui l'opposerait à une Audi A4, une BMW 3, une Jaguar X-Type ou une Mercedes C. Et plus aucune le jour où Opel lui réservera un Diesel à rampe commune.