Essai détaillé / Subaru Forester 2.0D Executive

Pour recoller aux réalités rigides du marché et ne plus être à cheval entre deux sous-segments, le Forester consent à grandir un peu. Quitte à perdre en originalité ce qu'il gagne en sens pratique.

Subaru, c'est un grand savoir-faire - mais aussi une certaine monoculture - dans les moteurs boxer (dont les cylindres horizontaux s'opposent 2 à 2 en se boxant) et dans la transmission permanente aux 4 roues. Absolument tous les modèles que la marque ne partage pas en partenariat (aujourd'hui avec Toyota) y ont droit. Comme la demande est aux SUV, aux crossovers et aux breaks surélevés, on ne s'étonnera pas de voir ces derniers se développer au détriment de la berline traditionnelle. Le Forester devient plus SUV, tandis qu'en se muant en XV, la berline Impreza avoue avoir vécu. Cette tendance prouve que Subaru consolide son avenir en s'affirmant plus que jamais comme une marque de niches. Dans cet esprit, évidemment, les nouveautés techniques restent rares. Le petit constructeur nippon utilise les mêmes moteurs et boîtes dans les différents modèles que compte sa gamme, dont un Diesel que le Forester nous ressert sans modification substantielle. La seule vraie nouveauté vient du 2 litres turbo de la XT, le premier boxer à essence à être passé à l'injection directe chez Subaru. Dotée d'une boîte CVT Lineartronic exceptionnelle, cette version XT riche en nouveaux contenus vaudra au Forester un complément d'essai à publier ultérieurement.