Phaeton: un mot emprunté à la mythologie ainsi qu'à l'histoire de l'automobile pour désigner la nouvelle aventure de Volkswagen au pays du luxe et du prestige.
La Phaeton constitue donc la première intrusion de la marque Volkswagen dans la sphère du prestige et adopte – pour tenter de s'y faire accepter – un équipement d'une richesse attendue et une qualité de fabrication et de finition coutumière. C'est propre, net, bien dégagé derrière les oreilles et, pour tout dire, relativement agréable à regarder. Pourtant, sous des dehors de premier de la classe, on ne peut s'empêcher de lui reprocher un manque d'audace dans la mesure où, si elle adopte effectivement tout ce que le client traditionnel est en droit d'attendre à ce niveau de prix, elle n'apporte aucune touche personnelle technologique, et son pouvoir innovant apparaît à tout le moins réduit. Elle superpose par exemple les équipements sans chercher à limiter leur impact sur la prise de poids globale. Elle adopte de généreux moteurs sans trop se soucier de finesse aérodynamique. Elle recourt à une suspension pneumatique, mais pas aux derniers raffinements en la matière (vraie suspension pilotée, contrôle actif du roulis, double sphère par roue...). Autant d'indices qui amènent à penser que la Phaeton n'apporte pas sa pierre à l'édifice du progrès technologique et qu'elle ne pose aucun nouveau jalon dans ce segment très huppé. Même si elle parvient à une synthèse réussie de ce qui se fait déjà de mieux, ailleurs...