Premier essai / Alfa Romeo MiTo

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En proposant aux Alfistes la sportive la plus compacte de l'histoire de la marque, Alfa Romeo tente de prendre un nouveau départ.

Bâtie sur la plate-forme de la Fiat Grande Punto, la MiTo mesure 4,06 m de long, ce qui permet à la marque d'entrer sur le segment « B Premium ». Ses proportions sont garantes de son allure sportive et de nombreux détails rappellent d'ailleurs la filiation avec la très enviée 8C Competizione. À l'intérieur, cela fleure bon une conception traditionnelle de l'ergonomie du pilotage. Et cela se confirme lorsque l'on s'installe à bord, les réglages du siège et du volant permettant de trouver la position idéale.

Les responsables du projet nous assurent que la coque de la MiTo est « beaucoup plus rigide que celle de la Grande Punto ». On veut bien les croire. L'architecture de la suspension n'a pas changé par rapport à celle de la Fiat. Mais, pour éviter d'avoir à la raidir excessivement, les amortisseurs sont équipés d'un ressort de détente. La volonté de privilégier le filtrage semble par ailleurs avoir incité les responsables du châssis à miser sur un tarage un peu faible des amortisseurs.

En revanche, le contrôle du roulis est effectivement efficace. Impressions exacerbées par une direction très directe. Étrangement collante, elle présente par ailleurs une montée en effort excessive autour du point milieu. Non désactivables, l'ESP et ses systèmes associés sont gérés par un dispositif dénommé DNA qui présente trois niveaux de fonctionnement distincts : normal, sport et hiver. La démonstration organisée sur une piste arrosée n'ayant pas prouvé grand-chose.

Pour le lancement à l'automne, la gamme sera constituée de 3 versions, les deux principales étant la 1.4 Turbo essence de 155 ch et la 1.6 JTD de 120 ch. Le 1.4 Turbo fournit un couple de 206 Nm à 2000 tr/min, avec toutefois une particularité originale : en sélectionnant le programme sport du système DNA, le couple maxi est porté à 230 Nm au régime de 3000 tours. Grâce à une boîte de vitesses bien étagée, dont la commande est précise et rapide, c'est avec ce moteur que l'on appréciera le mieux le tempérament sportif de la MiTo. La Diesel reçoit quant à elle la déclinaison la plus puissante du nouveau 1.6, 120 ch et 320 Nm, plutôt agréable et relativement discret.

À l'instar de la Mini, la MiTo, joliment dessinée et soigneusement présentée, va faire le bonheur de tous ceux qui aiment posséder un bel objet. Car, indiscutablement, elle donne envie d'être conduite. Les plus exigeants sur ce chapitre seront sans doute un peu déçus, tout comme ils l'ont été en conduisant la Mini. Ce qui ne l'a pas empêchée de connaître un magnifique succès commercial.