Soyons tout à fait francs : ce «premier essai» n'en est pas vraiment un. Il est une (très) courte prise en main d'un proto en phase finale... de développement.
La franchise et l'honnêteté nous incitent à préciser d'emblée que nous n'avons pu prendre le volant de la nouvelle Audi RS3 que très brièvement, une dizaine de minutes, sur un chemin verglacé des forêts enneigées du côté de Mont-Tremblant, à une heure de route de Montréal. Des conditions pas optimales, mais suffisantes pour faire connaissance d'un point de vue technique avec la voiture, sachant que la vraie présentation internationale n'aura lieu que dans quelques semaines.
La RS3 accueille le 5 cylindres TFSI 2.5 litres suralimenté à injection directe, délivrant ici 340 ch et 450 Nm. Un moteur bourré de caractère, mais dépourvu de temps de réponse. Cela procure une belle plage de régimes utiles, efficacement utilisée par la boîte S-tronic à 7 rapports. La séquence d'allumage typique du 5 cylindres, doublée d'une ligne d'échappement sport équipée de surcroît d'un papillon destiné à soigner la sonorité, laisse échapper un son sans équivoque. Une courte escapade sur une route asphaltée a néanmoins laissé présager de belles choses en matière de confort, avec en particulier une apparente aisance en matière de filtrage des hautes fréquences, laissant planer des a priori positifs dans le domaine du confort de roulage.
Est-ce l'arrivée imminente de la BMW Série 1 M Coupé d'une puissance, tiens tiens, strictement identique de 340 ch qui justifie le lancement de cette RS3 dans les semaines qui viennent? Probable qu'il s'agisse d'une sorte de réponse. Mais Audi joue la carte de la sportivité «pratique» avec une redoutable compacte munie de la transmission intégrale, de 5 portes et d'un vrai coffre. La confrontation future risque de faire remonter le thermomètre.