Dans sa course au prestige et à l'exclusivité, Bentley nous sert le cabriolet 4 places de (petite) série le plus performant du marché. Bienvenue à bord de la Continental Supersports Convertible.
Au volant de la Continental Supersports Convertible, on est loin de se sentir comme à la barre d'un paquebot. L'excellent travail réalisé par les ingénieurs sur la suspension (l'amortissement pneumatique est toujours modulable entre Confort et Sport) et le recalibrage de la direction (démultiplication légèrement raccourcie, lois d'assistance revues) lui confèrent une agilité en courbe et une réponse aux commandes vraiment remarquables. La transmission intégrale (toujours de série sur les Continental) reçoit un différentiel Torsen modifié pour privilégier le transfert du couple sur les roues arrière. La Supersports Convertible se fait donc naturellement plus propulsive et engage avec un peu plus d'entrain en virage. À la limite, c'est néanmoins toujours le sous-virage qui domine.
Gâtée en châssis, la Supersports Convertible a aussi droit à un solide poumon. Comme dans les autres versions, c'est toujours le 6.0 W12 d'origine VW de 630 CH et 800 NM qui sert de catapulte. Les limitations de vitesse draconiennes (et sévèrement contrôlées) en vigueur sur les routes du Colorado (USA) ne nous auront malheureusement pas permis de tester comme nous le souhaitions ce cabriolet d'exception. Difficile, par exemple, de jauger des performances des gros freins en carbone-céramique (les plus imposants de la production) sans pouvoir les solliciter au-delà de 65 mph (environ 105 km/h) ! On se console en se disant que ce n'est que partie remise. Faut-il être fou pour vouloir emmener un cabriolet Bentley 4 places sur un circuit ? Si oui, qu'on nous passe immédiatement la camisole !
À 248.171 euros l'exemplaire, la Bentley Continental Supersports Convertible ouvre une nouvelle dimension dans le clan des automobiles d'exception. Parce qu'elle jongle à merveille entre le prestige du modèle, l'agrément de la toile et la performance, elle a à nouveau toutes les chances de séduire les amateurs les plus exigeants.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1476 du 20 juillet 2010.