La Série 7, plus consensuelle, a retrouvé les faveurs de son public. Porté par ce succès, BMW n'avait aucune raison de postposer la sortie du nouveau V12.
La nouvelle BMW 760Li (dévoilée en version longue) a mis un point d'honneur à accélérer aussi vite que sa rivale toute désignée, la Mercedes S600, en signant - comme par hasard - un même 4,6 s de 0 à 100 km/h. Pour faire jeu égal sur cet exercice, la bavaroise est elle aussi passée au biturbo (2 turbos en parallèle - un par banc de cylindres). Par contre, elle fait mieux en retenant des solutions plus actuelles question injection (directe) et boîte automatique (à 8 rapports, contre 5 pour la berline à l'étoile). Grâce à la combinaison de ces 3 techniques, la puissance est augmentée de 22% (à 544 ch, le couple grimpant de 25% à 750 Nm), mais la consommation diminue de 5%.
Lorsque la recherche de perfection atteint un tel niveau, il devient difficile de départager les meilleurs. Au point de ne plus savoir si l'on conduit une Mercedes S600 ou une BMW 760Li. Si ce n'est parce que le son du V12 munichois est plus aigu à pleine charge que celui de Stuttgart. Ou parce qu'on ne retrouve plus les boutons de réglage du siège sur la porte (plus intuitif et accessible que sur le côté extérieur de l'assise). Ou que, bien que parfaitement étagée, la boîte 8 participe plus de l'outil marketing que du booster de performance. Une chose est sûre : face à ce nouvel essor du V12, Porsche va vite regretter de n'en avoir pas un pour sa Panamera...
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1451 du 5 août 2009.