Avec sa Série 3, BMW poursuit l'hybridation entamée avec les Séries 7, 5 et X6. L'objectif reste le même : ne pas dégrader le dynamisme sous prétexte de respect pour l'environnement.
La chaîne cinématique de cette Série 3 hybride étant parfaitement identique à celle de l'ActiveHybrid5, le développement a pu, en théorie, être relativement bon marché et rapide. Pourtant, l'ActiveHybrid3 n'a rien d'un modèle accessible : 54.050 euros pour une familiale, même hybride, c'est gonflé ! L'ActiveHybrid3 est alimentée par un 6 cylindres 3.0 délivrant jusqu'à 306 ch et 400 Nm, que nous connaissons en fait déjà de la 335i. Il est d'origine couplé à la boîte ZF à 8 rapports, mais dont le convertisseur de couple a été remplacé par un moteur électrique de 40 kW (55 ch) et 210 Nm. Ensemble, ils peuvent produire la bagatelle de 340 ch et 450 Nm.
L'embonpoint relativement limité (60 kg) n'est pas perceptible dans les performances et pratiquement pas au chapitre du comportement routier. Tous les éléments influencés par le système hybride fonctionnent de façon transparente. Basculer d'une décélération par régénération de l'énergie via le moteur électrique à un freinage conventionnel en pressant la pédale s'opère de façon imperceptible. L'arrêt et la relance du moteur à combustion ne sont pas davantage discernables. Un essai récent avec une Audi A8 Hybrid munie d'une technologie comparable a pourtant montré que cette qualité n'était pas si évidente en soi...
L'ActiveHybrid3 est une excellente voiture : au volant, l'activation du mode hybride n'est pratiquement pas décelable - la différence est par contre sensible à la pompe, où cette BMW s'avère vraiment économe. Seule la facture initiale laisse des regrets : son surcoût par rapport aux 330d ou 335i trouve difficilement sa justification.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1529 du 8 août 2012.