Premier essai / Dodge Journey

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Du SUV, le Dodge Journey n'a que l'apparence. En fait, il se présente plus comme un engin tout entier dédié à la famille et entend grignoter quelques parts de marché aux monospaces.

Sur le papier, le Journey ne s'attaque pas au marché des SUV mais bien à celui des monospaces, y compris les 7 places. A y regarder de plus près, c'est vrai que les concepteurs ont fait quelques efforts d'aménagement. Si l'espace aux places arrière est confortable, on apprécie également la banquette coulissante en deuxième rang, dont les dossiers sont inclinables pour plus de confort. L'ensemble est par ailleurs aisément rabattable. Mais n'espérez pas installer deux adultes aux dernières places. Dans le même ordre d'idées, si le volume du coffre est logiquement confortable en configuration 5 places, il se réduit à sa plus simple expression lorsqu'on voyage à 7...

Chez nous, l'offre s'articule autour de deux moteurs à essence (2.4 et 2.7 V6) et d'un Diesel (2.0 CRD), trois moulins connus, puisqu'ils équipent les autres modèles du groupe Chrysler. Plutôt habitable, le Dodge Journey se comporte paisiblement sur la route. Certes, ses sièges (avant surtout) manquent de maintien latéral, mais son confort est tout à fait dans la norme, du moins aux allures légales. Lorsqu'on force l'allure, le tableau se ternit quelque peu du fait de nombreux remous aérodynamiques et d'un moteur Diesel qui devient désagréablement bruyant et vibrant. Le comportement semble quant à lui sain et sûr. Il faut dire que le Journey est bien armé de ce côté, puisque, outre ses trains roulants rigoureux, il profite d'un ESP de dernière génération intégrant un contrôle du roulis. La protection des occupants est par ailleurs renforcée par 6 airbags et 2 fixations Isofix sur la banquette. La boîte robotisée à double embrayage, par sa gestion et sa réactivité, n'atteint pas encore l'excellence de la DSG signée Volkswagen. Mais elle s'avère être très intéressante sur le plan énergétique, son surcroît de consommation se limitant à 0,5 l/100 km sur le cycle mixte.

En tentant un grand écart entre le monde des SUV et celui des monospaces, le Dodge Journey éprouve des difficultés à trouver sa place. Mais pour séduire, il mise avant tout sur un prix de vente canon (y compris en version Diesel) et une «tronche» inimitable. Deux arguments qui deviennent une marque de fabrique chez Dodge...

Retrouvez cet essai complet dans le Moniteur automobile 1420 du 28 mai 2008.