La quatrième génération du Honda CR-V constitue une étape supplémentaire dans la mutation du tout chemin en véhicule routier aux airs de baroudeur. Nous venons d'en prendre le volant.
Malgré ses aptitudes à évoluer hors de sentiers battus assez limitées, le tout premier CRV, qui fut l'un des instigateurs de la mode des SUV, s'inspirait encore beaucoup des vrais tout terrain. Avec ses montants de pare-brise plus avancés, le CR-V de 4e génération lorgne encore davantage vers l'univers des monospaces. Et pour la première fois de son histoire, le modèle se décline également en «simple» traction (du moins pour les versions à essence).
Les ingénieurs «châssis» ont bien travaillé : sur la route, le nouveau CR-V n'a pas grand-chose à voir avec un SUV classique ou un monospace. Certes, la suspension se montre assez ferme, mais sans être inconfortable. Hormis peut-être dans le cas de la version deux roues motrices qui, au dire de certains journalistes présents, serait plus sautillante à l'arrière... La direction à assistance électrique ne fait pas non plus l'unanimité : on peut lui reprocher une assistance un peu trop importante ainsi qu'un certain manque de centrage. Reste que sa précision ne suscite guère de critiques.
Le Honda CR-V est aujourd'hui devenu un crossover, à mi-chemin entre le monospace et le break légèrement surélevé. Il offre une excellente position de conduite et une ergonomie sans reproche. Transmission et tenue de route n'appellent aucune réserve sérieuse, mais il faut savoir que ce nouveau CR-V est peu prodigue en sensations de conduite. La banquette ne brille pas par son confort, mais l'habitabilité est remarquable et le coffre se montre très pratique. Bref, un choix de bon père de famille, même si ce dernier préférera sans doute attendre l'arrivée, pour une simple question financière, du moteur 1.6 i-DTEC.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1533 du 3 octobre 2012.