Premier essai / Kia Picanto : Une pointe d’orgueil

Avec la Picanto «3», Kia fait une nouvelle démonstration de la voiture modèle, cette fois dans le segment A: ultraéquipée, tonique, «sexy» et fiable. Irrésistible ou prétentieuse?

Jusqu’il y a peu, les petites citadines du segment A étaient réduites à des autos pour débutants et/ou… fauchés. Technique élémentaire, équipement sommaire, prétentions très limitées, en somme des engins pour rouler du point A au point B sans trop se poser de questions, surtout pas liées à la passion automobile. Cela dit, en quelques années, sous l’impulsion de la Mini, les lilliputiennes branchées ont fait leur révolution, envahissant de plus en plus nos rues, la Fiat 500 en tête. Plus récemment, les nouvelles Twingo (GT), Karl (Rocks) ou Volkswagen Up (90 ch) osent désormais des moteurs un plus pêchus et/ou des looks moins conventionnels, simplement parce que la clientèle intéressée souhaite se démarquer, s’exprimer ou simplement s’amuser, même dans une petite bagnole à 12-15.000 € dont la fonction primaire vise avant tout à répondre avec cohérence à leurs difficultés de parking et de mobilité urbaine. Le marché en redemande, les indicateurs annoncent un avenir radieux aux petites bourgeoises et la technologie existe déjà, dans les modèles de segments supérieurs. Pourquoi s’en priver? Bien plus que dans sa seconde génération, la nouvelle Picanto, qui n’existe plus qu’en 5 portes, s’inscrit pleinement dans cette tendance.