Premier essai / Lamborghini Aventador LP 700-4 Roadster

Rédigé par le

Sommaire

Découvrez notre prêt auto

Il en va de certaines voitures comme d'oeuvres d'art : d'un strict point de vue rationnel, elles n'ont aucune raison d'être, pourtant elles sont essentielles au déclenchement d'émotions sans lesquelles la vie ne serait que fadeur.

Bien sûr, une voiture sans coffre ou presque, ça ne sert à rien. Alors, faisons fi d'arguties terre-à-terre et profitons pour l'heure du ronronnement glouglouteux du V12 de cette Aventador qui, plutôt qu'une machine à se déplacer, doit être vue comme une machine à rêve. Même amputée de son toit, l'Aventador exprime la sensualité brutale et la démesure qui, depuis la Countach, caractérisent si bien chaque Lamborghini. Et c'est d'ailleurs pour conserver ce profil si typique que ses concepteurs se sont refusés à retenir un toit souple, voire un toit rigide escamotable qui en aurait fait un véritable cabrio. Une seule solution dès lors: un concept targa, fait d'un toit rigide en carbone en deux parties escamotables et qui, inutilisées, viennent se clipser dans le petit compartiment avant. Le rendant de facto inutilisable.

Que ce soit sur une route ouverte, même fortement dégradée, ou à l'assaut des vibreurs d'un circuit, jamais la rigidité n'est prise en défaut, jamais l'encadrement du pare-brise ne se met à trembler, jamais le moindre couinement ne remonte vers l'habitacle. Bref, s'il s'agit de proposer une version découvrable d'une vraie supercar, il faut que celle- ci soit au départ conçue autour d'une cellule en carbone, comme l'a récemment prouvé une autre représentante de ce segment si particulier, la McLaren MP4-12C Spider. Toutes deux ont d'ailleurs l'avantage de ne devoir concéder qu'une prise de poids limitée par rapport au coupé dont elles dérivent. Pas de quoi fouetter un chat : les 700 ch intégralement préservés ne font qu'une bouchée de ces 50 kg.

L'Aventador Roadster n'est pas exempte de défauts, parmi lesquels son absence totale d'aspects pratiques par exemple. Mais à partir du moment où ses concepteurs affichent clairement leur dédain pour les porte-cannettes où les boîtes à gants réfrigérées, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Cette Lambo se prend comme telle ou ne se prend pas. C'est une forte personnalité qui ne cherche pas à séduire les irréductibles, lesquels peuvent toujours se tourner vers une Mercedes SL (AMG) si ça ne leur convient pas. Mais pour les autres, quelle rage, quelle exubérance, quel anachronisme ! Au point qu'une fois n'est pas coutume, tant qu'à faire dans la démesure, on la préférerait presque au coupé...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1543 du 20 février 2013.

Lire la suite? Téléchargez GRATUITEMENT l'essai complet!
Prix en savoir plus sur la version essayée NC
Avis Rédaction NC