En Europe, Lancia fait place à Chrysler. Du coup, on va vous parler non pas de la 300C, mais de la Thema. Ou comment, par un coup de marketing osé, l'Italie cherche à se refaire une santé.
Assemblée à Brampton dans l'Ontario (Canada), la Thema repose sur la plateforme de la dernière Chrysler 300. Récemment retravaillée, celle-ci a cependant conservé l'ensemble châssis de la 300C, étroitement dérivé, on le rappelle, de celui d'une ancienne Mercedes Classe E. Pour le reste, on affirme chez Lancia avoir bien pris en compte les habitudes de conduite des Européens pour les réglages de suspension. Nous voilà rassurés. À bord, le mobilier étant déjà figé, les Italiens n'ont pu jouer que sur quelques nuances.
Du fait de ses origines, la Thema ne descend pas sous le V6. Entre le 3.6 à essence de 286 ch et le 3.0 Diesel donné pour 190 et 239 ch, le choix sera donc vite fait, quitte à se passer de la toute nouvelle boîte automatique à 8 rapports (ZF, comme chez Audi ou BMW) proposée uniquement sur le 3.6. De son côté, le 3.0 Diesel se contente toujours d'une bonne vieille boîte automatique à 5 rapports d'origine Mercedes (développée dans les années 90). Une solution pas vraiment technologique, mais on ne peut plus éprouvée. Quelques kilomètres parcourus à bord d'une version Diesel «de base» (190 ch et 440 Nm tout de même) nous auront permis de nous rendre compte du comportement plutôt placide de la Thema.
Clone européen de la Chrysler 300, la Thema ramène Lancia sur le marché des berlines premium. Avec tout de même un léger problème d'identité... dans un segment où, justement, l'image est souvent le but recherché. À 44.500 euros l'exemplaire (en 3.0 D de base), la partie s'annonce difficile...
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1510 du 9 novembre 2011.