En même temps qu'elle se repoudre le nez, la «3» assoit les qualités routières qui font d'elle l'une des berlines compactes parmi les plus agréables à conduire. Une réputation qu'elle défend sans relâche.
Largement encensée pour son comportement routier parmi les plus dynamiques de sa catégorie, la moyenne d'Hiroshima progresse encore dans ce sens. Sur les chaussées humides, notre véhicule d'essai, entraîné par le 2.2 CDVi, souffrait de sous-virage excessif et peinait à conserver sa motricité. Un phénomène que l'on n'a pas observé avec la variante dotée du plus petit 1.6 CDVi, laquelle jouissait d'un train avant résolument incisif. Malgré tout, notre escapade aux abords de la lagune de la cité des Doges nous a permis de constater la bonne isolation phonique des bruits de roulement dans l'habitacle, point faible traditionnel des asiatiques. Le 2.2 Diesel se montre très discret, le 1.6 résonne d'un timbre nettement plus caverneux.
On observe une baisse générale de la consommation. C'est le fruit d'un travail sur l'aérodynamique, faisant baisser le Cx d'un point, à 0,27 pour la 4 portes et 0,29 pour la 5 portes. Tout juste suffisant pour autoriser (enfin!) la variante 1.6 CDVi à revendiquer une prime fédérale (3%) pour ses faibles émissions de CO2 (115 g/km). Dommage que le vote du budget fédéral 2012 risque de faire disparaître ces primes ou pour le moins de rendre plus sévères les conditions d'obtention.
Si Mazda annonce un restylage de sa moyenne, c'est davantage sous sa robe qu'il faut jeter un coup d'oeil. De fait, grâce à de subtils aménagements, la «3» peaufine son aérodynamique et confirme ses qualités routières. Reste qu'il lui faudra encore réduire sa consommation (donc ses émissions) pour rester dans le coup à long terme... A quand donc le stop&start de série sur toutes les exécutions ?