Une Mini au Dakar? A priori, l’idée paraît saugrenue tant la version du commerce présente autant de prédispositions pour la course offroad qu’à transporter au complet le XV de la Rose, l’équipe d’Angleterre de rugby. Une «Mini» s’est pourtant imposée à 4 reprises dans la plus célèbre des courses sud-américaines. Découverte d’une grenouille qui se voulait cheval de pampa…
Après tout, on avait déjà vu une (fausse) Rolls arpenter les dunes africaines quand le Dakar se déroulait encore en majeure partie dans le Sahara. Alors une Mini, pourquoi pas? C’est connu, les Anglais ne font jamais rien comme les autres. Sauf qu’en l’occurrence, c’est à un team allemand, X-Raid (voir encadré), largement soutenu par BMW Motorsport, que l’on doit cet engagement a priori contre nature qui se traduit aujourd’hui par un palmarès flamboyant, riche de 4 victoires consécutives: 2012 (Stéphane Peterhansel), 2013 (idem), 2014 (Nani Roma) et 2015 (Nasser Al-Attiyah). Alors, bien sûr, d’une Mini de route, celle de course ne conserve que… le pare-brise, les phares et les poignées de portes. Tout le reste n’a plus rien à voir et si les proportions globales évoquent une Countryman, toutes les dimensions sont en hausse: la longueur affiche désormais 4,33 mm, mais surtout la hauteur hors tout culmine à près de 2 m, pour un poids tous pleins faits (dont 350 l de gazole!) de près de 2,4 tonnes! La grenouille a pris bien de l’embonpoint, au point de se rapprocher d’un bœuf qui avancerait à la vitesse d’une cheval sauvage argentin sur un rythme de tango effréné.