Premier essai / Mini Cooper SE : nous avons essayé la nouvelle Mini electric

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La cinquième génération de Mini est-elle encore une Mini ? Le Moniteur Automobile l'a vérifié au volant de la Mini Cooper SE électrique.

"Réinventer l'original". Ce n'est pas nous qui le disons, mais ces Messieurs-Dames de Mini. C'est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le dossier de presse. Un discours marketing qui signifie surtout que l'original a été ausculté sous tous les angles, plus que jamais, pour créer cette cinquième génération. Certes, dans une traduction contemporaine.

Design Mini Cooper SE

Dans la foulée nous est servie la platitude suivante. Charismatic Simplicity, tel est le nom du nouveau langage stylistique. Pour autant que nous le sachions, cela signifie principalement que la Mini reste reconnaissable, sans les fioritures. Comme les contours en plastique des passages de roues et les jupes latérales. Ou les anneaux (chromés) autour des phares.

Subsiste tout de même le raffinement. À l'instar des poignées de porte désormais intégrées à la porte. La calandre hexagonale est redevenue octogonale, mais avec un cadre plus fin. Des interventions qui renforcent l'élégance. Et qui prouvent une fois de plus que "less is more".

Pour trouver de vraies différences, il faut jeter un oeil à l'arrière. Là, les blocs lumineux triangulaires, qu'ils soient ou non dotés d'un motif de drapeau britannique, ainsi que le bandeau en plastique noir qui les relie, sont les principaux indices qui indiquent qu'il s'agit de la nouvelle Mini. Vous ne remarquerez rien à ses dimensions.

En longueur, cette cinquième génération s'étire d'exactement 8 mm (3,86 m), en largeur et en hauteur, elle ajoute respectivement 29 et 28 mm. Une différence qui se remarque à l'œil nu, vous l'aurez compris. Quant à l'empattement , sans surprise, il ne s'allonge que de 31 mm. L'aérodynamisme s'est en revanche amélioré, le Cx passant de 0,30 à 0,28.

Intérieur Mini Cooper SE

Une extension qui profite aux passagers arrière. Parler de confort pour les adultes constitue un pas que nous n'oserions franchir. Mais à condition que le passager avant se décale un peu, il n'est pas forcément nécessaire de s'amputer des membres inférieurs pour s'installer à l'arrière de cette Mini. Ce qui fait de la Mini une 2+1. Avec notre 1m80 au volant, c'est à peu près tout l'espace pour les jambes à l'arrière qui a été utilisé.

Pas de quoi s'offusquer pour autant. Aujourd'hui encore, la jungle urbaine constitue le terrain de chasse favori de la Mini. Et là, avec ses dimensions limitées, il est plus facile de passer d'un feu rouge à un rond-point. Mais cela implique aussi que l'on prenne pour acquis la capacité de chargement limitée. Car avec 210 litres, parler de coffre relève presque de la blague. D'un autre côté, même la Mini originale composait  avec un minuscule espace de rangement...

Un lien avec l'originelle qui nous oriente à nouveau vers le tableau de bord, car si l'arrière (arrière, arrière, arrière, arrière) petit-fils se connecte à son aïeule quelque part, c'est sur et autour du tableau de bord. Comme en 59, celui-ci est constitué de trois éléments essentiels, à savoir le volant, l'horloge centrale et une barre de boutons. Le minimalisme fonctionne à nouveau, car comme à l'extérieur, la réduction du nombre de boutons de commande permet de créer une atmosphère ordonnée et aérée. Associée aux tissus et aux similicuirs qui recouvrent respectivement le tableau de bord et les sièges, elle génère une sorte de sentiment d'intimité qui n'est pas seulement particulièrement chaleureux mais aussi chic. Il est juste d'ajouter que ce cachet a aussi un prix.

Les voitures d'essai étaient toutes équipées de la finition Favoured ou - à l'exception de la finition sportive John Cooper Works - de la plus luxueuse des finitions. Il reste donc à voir dans quelle mesure ce verdict s'applique aux versions Essential et Classic. Heureusement, l'écran géant de série se charge d'attirer l'attention. Avec ses 240 mm de diamètre, cet écran OLED - une sorte de smartwatch plus vraie que nature - est littéralement l'accroche-regard de l'habitacle de la Mini.

En arrière-plan de la dalle numérique tourne le Mini Operating System 9, un système d'infodivertissement qui, grâce au projet Android Open Source sur lequel le logiciel est basé, promet une utilisation particulièrement intuitive. Nous pouvons en partie le confirmer. Une fois que vous aurez configuré votre écran d'accueil à votre convenance, il sera sans aucun doute facile de le faire glisser. Mais d'ici là, il faudra passer un peu de temps pour savoir où trouver quoi exactement. Autant dire que cette Mini n'est pas faite pour les fans d'analogique.

Heureusement, vous pouvez accéder rapidement aux fonctions de conduite grâce à la barre de boutons susmentionnée, située juste en dessous de l'écran. La boîte automatique et la "clé" super cool y sont intégrés, tout comme le commutateur des Mini Experiences. Un bouton inclinable qui vous permet de sélectionner jusqu'à sept programmes de conduite. Ce qui, à notre avis, en fait quatre de trop. Après tout, les réglages de base Green, Core et Go-kart couvrent toute la gamme, de la conduite la plus efficace possible sur une bonne voiture de taille moyenne à la conduite la plus agréable possible. La valeur ajoutée des autres Expériences semble donc se limiter à un fond d'écran différent et en combinaison avec l'éclairage d'ambiance.

Spécifications et performances Mini Cooper SE

Dans un premier temps, la Mini sera proposée uniquement en variantes électriaues. Vous aurez donc le choix entre la Cooper E et la Cooper SE testée ici. La E normale se contente de 184 ch et 290 Nm, la SE passe à 218 ch et 330 Nm. Nous sommes d'accord pour dire que c'est plus que suffisant pour avancer en douceur. Il ne vous faudra en effet que 6,7 s pour atteindre 100 km/h avec cette SE.

Si une Mini électrique ne vous convient pas, sachez que la gamme sera bientôt complétée par un certain nombre d'options à essence. Des moteurs que vous pourrez également commander avec une carrosserie cinq portes. Contrairement aux VE qui sont (et resteront) uniquement disponibles en trois portes. La déception sera par contre au rendez-vous pour ceux qui attendraient avec impatience un nouveau Clubman. Ce dernier sera remplacé par la très attendue Mini Aceman.

Autonomie et charge Mini Cooper SE

Mini avance une consommation WLTP de 14,1 kWh (jusqu'à 14,7 kWh)/100 km. Une moyenne qui devrait correspondre à une autonomie de 402 km. Lorsque les cellules sont vides, vous pouvez les charger jusqu'à 11 kW en courant alternatif. Sur le chargeur rapide, cette puissance atteint 95 kW. Dans ce dernier cas, vous devriez retrouver 80 % des 54,2 kWh (49,2 kWh nets) de la capacité initiale de la batterie au bout d'une demi-heure.

C'est d'ailleurs là que se trouve la plus grande différence avec la Cooper E : non seulement elle se contente d'une batterie plus petite - 40,7 kWh (net : 36,6 kWh) - qui offre une autonomie plus courte (305 km), mais en courant continu, la Mini d'entrée de gamme n'atteint également qu'une puissance de pointe de 75 kW.

Conduite et confort Mini Cooper SE

Comme on peut l'attendre d'une Mini, cette génération se conduit comme un véritable kart (vous ne pensiez pas que le programme Go-kart s'appelait ainsi par hasard, n'est-ce pas ?) Grâce, bien sûr, au centre de gravité abaissé par les batteries montées sur le plancher. Mais aussi grâce à la suspension retravaillée, à la direction encore plus directe et aux voies légèrement plus larges (avec des roues de 17 ou 18 pouces). Le revers de la médaille : la suspension plutôt rigide laisse libre cours aux bruits du bitume. 

La Cooper SE rayonne d'une agilité qui ne laisse pas supposer qu'elle pèse près de 1,7 tonne. Un conseil cependant : mettez la boîte automatique en position B avant de commencer à vous agiter et à virevolter de virage en virage. En laissant la fonction de régénération du moteur électrique synchrone prendre en charge le freinage pour le virage, vous inscrirez la Mini encore plus facilement et plus rapidement dans la courbe. 

Prix Mini Cooper SE

La Mini s'affiche au minimum à 34.500 € pour une Cooper E dans sa version Essential la plus dépouillée. Vous pouvez obtenir une Cooper SE dans la même finition pour 38.500 €. Les options sont proposées en packs allant du pack XS pour la version Essential aux packs M et XL pour toutes les autres versions. Il va sans dire que plus le pack d'options est "généreux", plus l'équipement est complet, mais aussi plus le prix final est élevé.

Verdict Mini Cooper SE

La cinquième génération de la Mini ne déçoit pas. Visuellement, elle appuie sur tous les bons boutons, en termes de numérisation, elle est tout à fait à jour et en termes de maniabilité, la Mini Cooper reste dans une classe à part. Des talents que la propulsion électrique ne vient pas entamer cette fois-ci. Car, o plus forte raison avec la Cooper SE, la puissance ne manque pas, mais surtout parce que l'augmentation de la capacité de la batterie permet désormais d'associer à ce jouet électrique une autonomie digne de ce nom. La pilule financière, déjà lourde, n'en est que plus amère.

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Avis Rédaction NC
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