Premier essai / Mitsubishi Lancer Ralliart

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En dépit de sa prestigieuse appellation, la Mitsubishi Lancer Ralliart n'est pas une version aiguisée de la méchante Evolution X, mais au contraire une variante assagie.

Moins radicale que l'Evolution, la Lancer Ralliart reste néanmoins prometteuse sur le papier. En particulier parce qu'elle n'a pas été privée de transmission intégrale, mais aussi parce qu'elle profite du tout nouveau 2 litres à bloc en alu moulé de l'Evo X. Un moteur qui, bien que dégonflé par une nouvelle gestion, délivre encore 240 ch à 6000 tr/min (295 dans l'Evo). Et la valeur de couple apparaît encore plus intéressante dans le sens où la perte face à la plus sportive des Lancer ne se chiffre qu'à 13 Nm (de 366, on tombe à 353). De quoi faire parler la poudre ? Eh bien, à moitié ! Les mesures officielles d'accélération déçoivent : 7,1 s sur le 0 à 100 km/h ! Cette contre-performance s'explique notamment par l'embonpoint de la Mitsubishi face à sa rivale (70 kg). Un surpoids imputable pour une bonne part au montage de la boîte robotisée à double embrayage (unique proposition au demeurant), plus lourde de 40 kg qu'une classique boîte manuelle.

La Lancer Ralliart partage l'architecture de sa transmission intégrale avec l'Evolution. Cela dit, la nouvelle venue est tout de même un peu moins sophistiquée. Avec ses attributs sportifs, elle ne passe pas inaperçue. Pourtant, dès que l'on s'installe à bord, c'est au contraire une impression de luxe qui domine. Il faut dire que l'équipement est pléthorique. Au volant, cette orientation plus confortable que sportive se confirme malheureusement assez vite. D'abord, le 4 cylindres, bien qu'il aligne 240 ch, souffre d'absence de caractère tandis que la sonorité est digne de celle d'un 1800 sans âme. La Lancer fait certes preuve d'un très bel équilibre grâce à sa transmission intégrale. Mais encore une fois, l'ensemble se désunit sur les routes sinueuses ou bosselées, où la direction mal centrée et peu linéaire conjuguée à un amortissement insuffisant entraîne des mises en appui désordonnées nécessitant constamment des corrections de trajectoire. Et comme les freins avouent rapidement leurs limites...

Malgré une esthétique évocatrice et une fiche technique a priori volcanique, la Lancer Ralliart est en réalité une fausse sportive. Plus confortable que dynamique, elle ne comblera pas le conducteur en quête de sensations fortes.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1423 du 9 juillet 2008.