Comme le dernier Touareg, le Cayenne subit une sérieuse cure d'amaigrissement et a droit à une version hybride. Un régime suffisant pour définitivement dédouaner le plus select des SUV ?
Bien que le Cayenne n'ait jamais fait l'unanimité chez les plus fervents des «porschistes», il a prouvé que la marque de Zuffenhausen était tout à fait capable de diversifier sa gamme. Le statut politiquement incorrect des SUV a poussé Porsche - et par extension Volkswagen - à développer la deuxième génération de Cayenne en portant une attention toute particulière à son empreinte écologique. Cette priorité figurait en tête du cahier des charges : bien qu'un peu plus encombrant que celui qu'il remplace, le Cayenne annonce une économie globale de carburant de 23% par rapport à son prédécesseur. Ce progrès est à mettre en grande partie sur le compte de l'allégement global de 10% du modèle. Mais la grande nouveauté du Cayenne réside bien entendu dans sa variante hybride.
Au volant, le Cayenne confirme rapidement son ADN. Moins pataud que son prédécesseur, il se fait plus vif, mais aussi plus équilibré, tandis que son efficacité en virage met rapidement en confiance. Mais son tranchant ne nous est pas encore apparu aussi enthousiasmant que celui d'un X5. À sa décharge, il faut reconnaître que les portions désespérément plates et rectilignes du parcours d'essai imposé ne jouaient pas en sa faveur. Très brièvement prise en main, la version hybride semble quant à elle réunir le meilleur de ce qui existe pour réduire la consommation : l'intervention de l'embrayage est absolument imperceptible (300 ms pour l'ouvrir ou le fermer), tandis que l'efficacité énergétique nous a permis de signer une moyenne de moins de 10 l/100 km sur un parcours urbain long de 40 km. Si on ne peut que saluer cette performance écologique, il nous a par contre semblé que le Cayenne Hybrid sacrifiait beaucoup sur cet autel. En particulier, les situations de roue libre apparaissent comme très désagréables.
L'esthétique plus personnelle du Cayenne, son aménagement intérieur nettement plus soigné ainsi que ses moteurs toujours plus performants et sobres contribueront certainement à pérenniser le succès de ce SUV. Autant que la version hybride qui, bien qu'elle ne se profile pas comme la plus agréable à conduire, devrait représenter jusqu'à 15% des ventes.