La 4e Toledo abandonne les formes tourmentées pour revenir à un profil plus classique et, surtout, à l'argument massue du premier modèle : un rapport prix/qualité-habitabilité très intéressant.
La Toledo tire largement profit de sa taille intermédiaire et de son empattement de 2,6 m. Au point qu'elle est capable d'offrir des cotes d'habitabilité tout à fait remarquables, notamment pour l'espace réservé aux jambes à l'arrière. En revanche, la largeur disponible reste plus proche de celle d'une Ibiza que de celle d'une Exeo et installer 3 adultes à l'arrière tiendra donc de la gageure. Mais ne boudons pas notre plaisir : la Toledo est habitable, et diablement même, puisque le hayon s'ouvre sur un coffre gigantesque de 550 l. Un record!
La Toledo a droit au même habitacle que la Skoda Rapid. Donc à la même finition lacunaire, faite de plastiques durs sensibles aux rayures et d'aspect peu engageant. Sur la route, la Toledo se comporte en honnête familiale et - surprise! - elle se montre aussi bien plus agréable à conduire que la Rapid. Visiblement, les petites adaptations consenties pour les trains roulants paient, avec un châssis qui ne perd rien en confort, mais qui offre un caractère plus direct tout en étant moins sensible au roulis.
Même étroitement partagée avec Skoda, la nouvelle Toledo n'a aucune peine à faire oublier la génération précédente, beaucoup trop torturée. Construite avec plus de simplicité, elle est en fin de compte bien plus séduisante et, bien qu'elle n'offre pas toutes les petites astuces de la Rapid, elle pourrait bien prendre l'avantage sur sa soeur de lait du fait d'une insonorisation nettement plus soignée et de capacités routières mieux développées. Voilà une familiale qui a donc toutes ses chances, mais pour autant que le tarif plancher promis soit bel et bien appliqué.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1533 du 3 octobre 2012.